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Les communications air-sol dans l’aéronautique consistent généralement en une série d’instructions. Ces instructions peuvent être destinées à un aéronef plutôt qu’à un autre, peuvent comporter des chiffres, et être parfois obscures. Pour cette raison, des confusions et des erreurs peuvent se produire, et avoir des conséquences dramatiques. L’utilisation d’une phraséologie adaptée lors des communications radiotéléphoniques entre les agents des organismes de la circulation aérienne et les pilotes est essentielle à l’écoulement sûr, rapide et ordonné du trafic aérien. La présente phraséologie, conforme aux procédures de radiotéléphonie à l’usage de la circulation aérienne générale, doit être utilisée en complément des expressions conventionnelles.

Tous les nombres sont soulignés. Ils sont, par convention, à lire comme dans les exemples suivants : 

1unitéone
1 2unité deuxone two
12douzetwelve
123cent vingt-troisone hundred twenty-three
12 35douze trente-cinqtwelve thirty-five
7 37sept trente-septseven trhirty-seven

Lorsque un nombre représentant une fréquence comporte une virgule, cette dernière s’énonce décimale.

Règle particulière en langue française 

Un nombre peut être transmis comme on l’énonce dans la vie courante ou comme une suite de nombres. 

Exemples : 45 quarante-cinq                 1217 douze, dix-sept            210 deux cent dix            5643 cinquante-six, quarante-trois               1012 mille douze

 Dès que la lisibilité des transmissions n’est pas satisfaisante et / ou en cas d’ambiguïté, la règle générale s’applique

En français comme dans beaucoup de langues, certaines lettres se prononcent d’une façon similaire et portent à confusion : M et N, T et D, F et S, etc. Pour cette raison, toute lettre en phraséologie doit être prononcée selon l’alphabet aéronautique qui a été défini en 1957 sur la base de l’alphabet militaire anglais de 1943. A se prononce Alpha, B se prononce Bravo, C se prononce Charlie, etc. M se prononce Mike et se différencie naturellement de N, November. De même pour Tango et Delta. Le fait d’avoir un alphabet normalisé et étudié permet d’éviter que les mots choisis ne prêtent eux-mêmes à confusion (par exemple C comme Chemise et D comme Denise). Liste des lettres de l’alphabet:

AlphaFoxtrotKiloPapaUniformZoulou
BravoGolfLimaQuebecVictor
CharlieHotelMikeRomeoWhisky
DeltaIndiaNovemberSierraX-ray
EchoJuliettOscarTangoYankee

– des lettres majuscules et espacées par un tiret bas sont à épeler alphabétiquement : 

I_L_S se dit i, l, s

– des lettres majuscules et soulignées sont à épeler selon le code d’épellation figurant dans l’annexe à l’arrêté relatif aux procédures de radiotéléphonie à l’usage de la circulation aérienne générale : 

A B se dit alpha bravo

– une suite de lettres majuscules non soulignées se lit comme le mot ainsi formé : 

MERLU se dit merlu

Lorsqu’un nom en langage clair a été attribué à une aide de radionavigation, c’est ce nom qu’il faut utiliser. Cette aide est présentée sous la forme d’une suite de lettres majuscules, entre guillemets. 

Exemple : “MTL” se dit : Montélimar

Note : il s’agit ici du VOR de Montélimar Ancône.

Le VOR (abréviation de VHF Omnidirectional Range) est un système de positionnement radioélectrique utilisé en navigation aérienne et fonctionnant avec les fréquences VHF (ou UHF pour les militaires). 

En l’absence de nom en langage clair, une aide de radionavigation est présentée sous la forme d’une suite de lettres majuscules et soulignées. 

Dans ce cas, le nom de l’aide radio doit être épelé selon le code d’épellation figurant dans l’annexe à l’arrêté relatif aux procédures de radiotéléphonie à l’usage de la circulation aérienne générale. 

Exemple : B L M se dit : Bravo Lima Mike/Bravo Lima Mike 

Note : il s’agit ici d’un VOR/DME auquel un nom en langage clair n’a pas été attribué.

 Énonciation française:Énonciation anglaise:
ACASA_CASA_CAS
ACCA_C_CA_C_C
AFISA_FISA_FIS
APPApprocheApproach
ATFMA_T_F_MA_T_F_M
ATISA_TISA_TIS
ATSA_T_SA_T_S
CAVOKCAV_O_KayCAV_O_Kay
CbCi_Bi / CumulonimbusC_B
CCRC_C_R 
CTOTC_TOT / C_T_O_TC_TOT / C_T_O_T
DMED_M_ED_M_E
ELTprononciation anglaiseE_L_T
FIRFIRF_I_R
HAPH_A_PExpected approach time
HFH_FH_F
IFRI_F_RI_F_R
ILSI_L_SI_L_S
IMCI_M_CI_M_C
LVPL_V_PLow visibility procedures
MSAWprononciation anglaiseM_SAW
NDBN_D_BN_D_B
NMNautiquesMiles
NOTAMNOTAMNOTAM
QFEQ_F_EQ_F_E
QFUQ_F_U / piste en serviceRunway in use
QNHQ_N_HQ_N_H
RVRR_V_RR_V_R
RVSMR_V_S_MR_V_S_M
SIVS_I_VS_I_V
SSRS_S_RS_S_R
TCAST_CAST_CAS
TMAT_M_AT_M_A
TWRTourTower
UHFU_H_FU_H_F
UIRU_I_RU_I_R
UTCU_T_CU_T_C
VFRV_F_RV_F_R
VHFV_H_FV_H_F
VMCV_M_CV_M_C
VORVOR / V_O_RV_O_R

Il est rappelé que dès que la lisibilité des transmissions n’est pas satisfaisante et/ou en cas d’ambiguïté, les nombres sont transmis par énonciation de chacun des chiffres qui les composent. 

Exemple : Altitude 3500 pieds : trois cinq zéro zéro 

                                 3500 feet : three five zero zero


Les termes utilisés :

Messages de détresse :

Quelle que soit la langue utilisée, les messages de détresse sont précédés de l’expression mayday

Messages d’urgence :
Quelle que soit la langue utilisée, les messages d’urgence sont précédés de l’expression
pan pan / pan pan . Cette catégorie de messages inclut les messages de transport sanitaire qui sont précédés de l’expression pan pan médical


Fréquence à utiliser  

Pour le brevet théorique vous devez connaître la fréquence à utiliser en cas de détresse.
Le message de détresse est émis sur la fréquence air-sol en cours d’utilisation.
Le message de détresse peut être émis sur la fréquence 121,500 MHz ou sur toute autre fréquence du service mobile aéronautique ou maritime si cela est jugé nécessaire ou souhaitable.

Liste des fréquences :
La gamme de fréquences dédiée à l’aéronautique va de 108 Mhz à 137 Mhz dans la bande VHF, partagée comme suit :

  • 108 Mhz à 111,975 Mhz : ILS
  • 111,975 Mhz à 117,950 : VOR
  • 117,975 à 137 Mhz : Service Mobile Aéronautique, à savoir les échanges audio.

Les fréquences particulières :

  • 121,500 Mhz : fréquence de détresse internationale.
  • 123,500 Mhz : fréquence « club », attribuée aux aérodromes qui n’ont pas suffisamment de trafic pour avoir leur propre fréquence.
  • 123,450 Mhz : communication entre aéronefs.

Les balises de détresse :

Elles émettent dans la bande 406 à 406,1 MHz et transmettent aux équipes de recherche et de sauvetage, un message numérique codé permettant d’identifier la balise, le propriétaire ou l’exploitant de l’aéronef. Ce message peut indiquer également la position de la balise.

Pour plus d’information sur la communication :

 https://www.sia.aviation-civile.gouv.fr/pub/media/reglementation/file/r/a/radiotel_v3.pdf


Les différentes phases : incertitude – alerte – détresse

L’Annexe 11 de l’OACI définit trois niveaux : phase d’incertitude, phase d’alerte et phase de détresse de la manière suivante

– la phase « incertitude », dite INCERFA, correspond à une situation où il y a lieu de douter de la sécurité d’un aéronef et des personnes à son bord. Une telle alerte doit notamment être déclenchée lorsque aucune communication n’a été reçue d’un aéronef dans les 30 minutes qui suivent l’heure à laquelle une communication aurait dû être reçue ou lorsqu’un aéronef n’arrive pas dans les 30 minutes qui suivent la dernière heure d’arrivée prévue notifiée aux organismes de la circulation aérienne ;

– la phase « alerte », dite ALERFA, correspond à une situation où il y a lieu de craindre pour la sécurité d’un aéronef. Une phase d’alerte doit être déclenchée lorsque, après la phase d’incertitude, les tentatives pour entrer en communication avec l’aéronef n’ont apporté aucune information, lorsqu’un aéronef qui a reçu l’autorisation d’atterrir n’atterrit pas dans les 5 minutes qui suivent l’heure prévue d’atterrissage, lorsque les renseignements reçus indiquent que le fonctionnement de l’aéronef est compromis ou encore lorsque l’on sait ou que l’on croit que l’aéronef est l’objet d’une intervention illicite ;

– la phase « détresse », dite DETRESFA, correspond à une situation où il y a tout lieu de penser qu’un aéronef est menacé d’un danger grave et imminent et a besoin d’un secours immédiat. Une telle alerte est lancée lorsque de nouvelles tentatives pour entrer en communication avec l’aéronef et des demandes de renseignements auprès de diverses sources appropriées indiquent que l’aéronef est probablement en détresse, de même que lorsque l’on estime qu’il doit avoir épuisé son carburant.